3 mai 2019

Lien entre sodium et risque cardiovasculaire : non linéaire et le potassium rajoute un axe au plan

Quand je vous disais que, concernant l'hypertension (HTA) et le risque cardiovasculaire en général, on n'en faisait pas assez pour le potassium... et j'aurais même du rajouter, peut-être un peu trop pour le sodium. Il y a quelques semaines, un documentaire "Enquête de Santé" de France 5 sur l'HTA n'a eu d'yeux que pour le sodium parmi les facteurs alimentaires : il faudrait réduire sa consommation le plus possible au risque de pousser la population à voir le régime sans sel comme un idéal. Et comme cela était prévisible, le mot potassium, lui, n'a même pas été cité. Au mieux, à côté de la lutte contre le sel, il est recommandé de manger "équilibré" (ce qui est très explicite, n'est-ce pas?). Les invités, tous médecins, n'ont pas changé la donne, dommage mais pas si étonnant. Alors rajoutons une couche à ma précédente brève sur K+/Na+ (à lire ici).

25 mars 2019

Feu rouge pour de nombreuses allégations des jus verts

La cure de jus végétal (cru, s’il vous plaît) offrirait tout un tas de bienfaits ! Plus de tonus, de la détox et de la régénération, mais aussi de la perte de poids et des effets anti-âge et anti-cancer. Du moins, quand on lit de l'information poubelle écrite par des personnes qui pensent connaître le fonctionnement du corps humain depuis qu'ils ont lu l'étiquette d'une eau de bouleau, ou qui s'en moquent tout simplement...
Alors quand un essai clinique randomisé contrôlé sort sur le sujet, on y jette un œil, puisque ça dépasse le niveau de preuve de la plupart de ce qui préexistait.
En voici un conduit par des chercheurs brésiliens sans conflit d'intérêt sur le sujet [1]. Après les déceptions des essais de supplémentation en "micronutriments" plus ou moins anti-oxydants, est-ce qu'une mixture de ces mêmes composés dans un jus en sortie d'extracteur va changer la donne ? Résumé en image :


22 mars 2019

Jus d'orange : pas vraiment le geste santé du matin

La consommation à grande échelle des jus d'orange a réellement débuté à l'après-guerre, vers 1948. Juste avant, les soldats US n'appréciant que guère les sachets de cristaux de citron riches en vitamine C pour prévenir le scorbut, cela a motivé la mise au point d'une autre source de vitamine C, celle du concentré de jus d'orange qui permettait de transporter, conserver, et reconstituer facilement une boisson en zone de guerre et sans trop de modification gustative (contrairement aux tentatives d'appertisation de jus d'agrumes des années 1920).